La grotte de Niaux.
La grotte de Niaux est mondialement connue pour la qualité de ses figurations pariétales magdaléniennes peintes il y a plus de 14 000 ans. Elles sont exécutées principalement au trait noir (charbon de bois ou dioxyde de manganèse) et évoquent les grands mammifères de la faune de l'époque. Particulièrement impressionnant le « Salon Noir » que l'on atteint après 800 m de galerie. C'est une grande et haute salle où sont représentés 80 % des peintures de la grotte, principalement des bisons (54) des chevaux (29) des bouquetins (15) des cerfs et même des poissons. La morphologie des chevaux fait penser au pottok, cheval endémique des Pyrénées et qui subsiste encore au Pays basque, les Ariégeois eux diront que ce sont des chevaux de Mérens, la race ariégeoise.
La grotte de Niaux fait partie d'un ensemble souterrain de 13 km dans un massif calcaire mais dont on ne peux visiter qu'une petite partie : 800 m jusqu' au Salon Noir. L'autre partie, le réseau Clastres uniquement accessible en plongée, n'est pas ouvert au public et aboutit sur l'autre côté de la montagne. Ce réseau a livré plus de 500 empreintes de pieds humains ainsi que cinq représentations animales : trois bisons, un cheval et une belette, représentation unique de cet animal dans l'art pariétal préhistorique.
La grotte a été étudiée à partir de 1906 par les deux célèbres préhistoriens de l'époque : Emile Cartailhac et l'Abbé Breuil.
Il semble que la grotte de Niaux n'a pas été un lieu d'habitation car aucun vestige n'a été trouvé ni à l'entrée ni au fond ; par contre il existe une autre grotte non loin de Niaux qui elle été habitée : la grotte de la Vache.
Jean Clottes, préhistorien bien connu et Directeur des Antiquités Préhistoriques de Midi-Pyrénées, de 1971 à 1991, reprend l' hypothèse déjà émise à la fin du XIX ème siècle selon laquelle l'art paléolithique est en relation avec le chamanisme.